Qu'est-ce que le compte de régularisation ?
Le compte de régularisation regroupe des comptes spécifiques permettant d'enregistrer une charge ou un produit au moment de leur utilisation. Le point sur les essentiels à retenir sur le compte de régularisation.
Compte de régularisation : tour d'horizon
Un compte de régularisation représente un compte du plan comptable général, visant à rattacher un produit ou une charge à l'exercice comptable de l'utilisation du service ou du bien en question et non à l'exercice comptable de l'encaissement ou de la facturation. Ainsi, une écriture de régularisation est une écriture comptable destinée à ajuster le solde de certains comptes du plan comptable d'une entreprise. Cette démarche est nécessaire avant de dresser le compte de résultat fonctionnel et le bilan. Les erreurs comptables doivent également faire l'objet d'une régularisation.
Quels sont les principaux comptes de régularisation ?
En comptabilité générale, les comptes de régularisation incluent d'une part les produits à recevoir, les charges à payer, mais également les charges à répartir sur différents exercices ainsi que les écarts de reconversion actif/passif. Il s'agit notamment de montants non encore comptabilisés et à devoir à la fin de l'année ou de la période. Dans le cas où la valeur est inconnue, il est important d'effectuer une estimation, puis de l'imputer aux charges afin d'avoir une meilleure visibilité de leur impact dans le compte de résultat fonctionnel.
Les charges à payer
Il s'agit d'une charge connue avec certitude lors de l'inventaire, mais dont la pièce de base servant à l'enregistrement comptable n'est disponible qu'au cours du prochain exercice comptable. Celle-ci se rapporte généralement à des dettes fournisseurs, des dettes fiscales, des dettes financières ou des dettes sociales. Pour que la charge soit considérée dans le calcul du résultat de l'exercice N, les travaux de fin d'exercice doivent stipuler les ajustements suivants :
- Débit d'un compte de charges ;
- Crédit d'un compte de dettes - charges à payer.
Certaines charges peuvent également s'inscrire sur la durée, notamment :
- Les charges différées : il s'agit de charges payées d'avance en vue de générer une production comme les frais de construction d'un site industriel entre autres ;
- Les charges à répartir : charges de première importance telles que les frais d'émissions d'emprunts ou d'acquisition d'immobilisations.
Les produits à recevoir
Ce sont des services exécutés par l'entreprise, mais dont le paiement n'a pas encore été reçu. Ils peuvent se traduire par des créances fiscales, des créances clients, des créances financières ou des créances sociales. Pour que le produit soit considéré dans le calcul du résultat de l'exercice N, les travaux de fin d'exercice doivent intégrer l'ajustement suivant :
- Débit d'un compte de tiers - produits à recevoir ;
- Crédit d'un compte de produit.
L'écart de conversion
Les écarts de conversion ou différence de change surviennent lorsque le montant des créances et des dettes au moment de la clôture de l'exercice est différent de celui apparaissant en comptabilité. Ils peuvent se traduire par une perte de change probable, écart de provision passif ou encore un gain de change probable : un écart de conversion actif.
Le compte d'attente
Utilisé de manière provisoire, le compte d'attente doit également être soldé en fin d'exercice. Il intervient généralement dans le cadre de la régulation d'opérations diverses faisant suite à :
- Un manque d'une ou plusieurs factures ;
- Une imputation requérant une décision ;
- Une opération nécessitant des informations complémentaires.