Comment définir une immobilisation financière ?
En comptabilité, une immobilisation financière se définit comme un titre acquis de manière durable par une société. Comment se traite l'immobilisation financière en comptabilité ? Les réponses.
C'est quoi une immobilisation financière ?
Le plan comptable général ou PCG classifie les immobilisations financières dans les comptes de classe 26 et 27. Pour mieux comprendre ce qu'une immobilisation financière veut dire, le mieux est de définir le terme immobilisation.
Définition
En comptabilité, une immobilisation désigne un actif qu'une société utilise durablement, et ce, sur une durée excédant un exercice comptable.
Les immobilisations sont catégorisées en 3 classes, à savoir :
- L'immobilisation corporelle ;
- L'immobilisation incorporelle ;
- L'immobilisation financière.
Par définition, les immobilisations financières sont des actifs financiers à usage durable qu'une société détient. De ce fait, les actifs financiers tels que les titres de participation au capital d'autres sociétés ou les actions, acquis durablement par l'entreprise, constituent des immobilisations financières.
Qu'en est-il des titres de participation ?
Une immobilisation financière se constitue spécifiquement de titres de participation et d'actions. Les titres de participation au capital d'autres sociétés sont des droits qui peuvent être matérialisés ou non par des acquis. Leur possession durable est estimée nécessaire à l'activité et à la gestion d'entreprise.
Contrairement à la prise de contrôle, une prise de participation est favorable au tissage de rapports durables avec d'autres entreprises pour en tirer le maximum d'avantages économiques.
Quelles sont les principales immobilisations financières ?
Une immobilisation financière comprend les titres représentatifs, les titres de participation, les cautionnements, les créances, les dépôts ou encore les prêts accordés par la société.
- Les titres de participation : ce sont des titres dont la possession durable permet de contrôler l'entreprise émettrice de titres ou de l'influencer.
- Les cautionnements et les dépôts : ces termes désignent l'ensemble des montants qu'une société verse à titre de caution ou de garantie. Ces cautions et ces garanties doivent rester disponibles jusqu'à l'accomplissement d'une condition suspensive.
- Les prêts accordés par la société : ces prêts se définissent comme étant les fonds qui sont versés pendant une certaine durée à de tierces personnes en vertu de certaines dispositions contractuelles. Il peut s'agir par exemple des prêts bancaires accordés aux filiales ou aux travailleurs de la société.
- Les titres représentatifs : ces titres concernent les parts de capital, notamment les parts de sociétés et les actions que l'entreprise n'a pas les moyens de revendre à court terme ou prévoit de conserver durablement.
Comment faire pour comptabiliser l'immobilisation financière ?
Étant un actif immobilisé financier, l'immobilisation financière s'inscrit à l'actif du bilan comptable. Comme les deux autres types d'immobilisation, elle est enregistrée à sa valeur estimée ou à son coût d'acquisition. En comptabilité, les immobilisations financières sont considérées comme étant des participations. En effet, ce sont des droits qui sont détenus sur d'autres entités. Leur possession est qualifiée d'importante et de nécessaire à la réalisation des activités de la société.
À noter qu'une immobilisation financière ne fait pas l'objet d'amortissement, sauf si sa valeur diminue ou s'il y a une dépréciation.
Immobilisation financière : qu'en est-il de la dépréciation ?
Les titres de participation doivent faire l'objet d'une évaluation à l'arrêté des comptes. Ils ont également besoin d'être comparés à leur valeur d'entrée. Si la valeur d'entrée dans le patrimoine est supérieure à la valeur d'inventaire, une immobilisation financière doit impérativement faire l'objet d'une dépréciation.
Avant de déprécier une immobilisation financière, évaluer les titres de participation à la clôture de l'exercice comptable est obligatoire. Pour ce faire, il existe deux méthodes principales : les méthodes boursières ou financières et les approches patrimoniales.