Délocalisation : comment gérer ses employés
Lorsque l'entreprise décide d'une délocalisation, la question de la gestion des salariés se pose. Selon la nouvelle implantation des locaux, certains collaborateurs peuvent en effet freiner, voire refuser purement et simplement, le déménagement. Dans ce cas, plusieurs variables doivent être étudiées : le contenu du contrat de travail, le nouveau secteur géographique et les implications en cas de refus.
1. Ce que prévoit le droit du travail : le contrat
Le contrat de travail peut stipuler un lieu de travail précis, mais c'est loin d'être toujours le cas. Lorsque le lieu de travail est inscrit de façon indicative, voire floue, l'entreprise n'est pas tenue d'obtenir l'accord de ses salariés pour
2. La notion de secteur géographique
Si le contrat de travail ne prévoit pas de lieu de travail précis, la délocalisation ne peut cependant pas intervenir de n'importe quelle façon. C'est là qu'intervient la
3. La clause de mobilité
4. Que faire si les salariés refusent de suivre l'entreprise lors de la délocalisation ?
Sans clause de mobilité, l'entreprise n'a pas beaucoup de leviers pour imposer le transfert d'établissement aux salariés. Néanmoins, lorsque la délocalisation est due à des difficultés économiques, l'employeur a la possibilité de proposer la modification du contrat de travail par lettre recommandée. Le salarié a ensuite la possibilité de la refuser sous un délai d'un mois et dans ce cas, il pourra bénéficier d'une procédure de licenciement économique.
Avec une clause de mobilité, le refus du salarié de suivre le déménagement n'est certes pas interprété comme une faute grave, mais il constitue un motif de licenciement pour motif personnel.