Les enjeux du capital investissement
Etre cotée en Bourse est un atout non négligeable pour une société, surtout lorsque celle-ci souhaite attirer des investisseurs. Or, ce n'est pas l'apanage de toutes les entreprises, en particulier pour les PME. Dans ce cas, il faut trouver des solutions pour les levées de fonds, comme le capital-investissement.
1. Le capital-investissement : qui investit ?
Même s'ils peuvent avoir mauvaise presse, accusés de vouloir rentabiliser leurs investissements à tout prix, parfois au détriment des entreprises, les capital-investisseurs représentent en réalité un levier de croissance indéniable, soutenant plusieurs centaines de PME chaque année. Les investisseurs peuvent être des partenaires de l'entreprise (clients, fournisseurs...), des spécialistes des fonds d'investissement, ou encore des particuliers désireux d'investir (les fameux " business angels ").
2. Pourquoi faire appel au capital-investissement
Aide au développement, acquisition d'outils de production ou de locaux, accroissement du capital humain, les motifs sont nombreux pour solliciter le soutien d'investisseurs. Une entreprise peut ainsi faire appel à des capitaux extérieurs à divers moments de son existence, en particulier si elle ne peut ou ne veut pas faire appel à l'emprunt bancaire :
- à son lancement, pour amorcer son envol (
capital d'amorçage ) ; - lors d'un investissement important ;
- en phase de croissance (
capital-développement ) ; - dans une période de difficultés (
capital-retournement ) ; - pour financer l'acquisition d'une entreprise (opération en
LBO )...
3. Les implications de l'entrée d'un capital-investisseur
Par définition, le capital-investisseur entre au capital de l'entreprise dans laquelle il investit. Techniquement il devient donc un associé, mais sa vocation n'est pas de le rester sur le long terme. L'investisseur reste en général au capital sur une période allant en moyenne de 3 à 7 ans, la prise de participation dépendant en grande partie du projet, de même que la part de capital concernée. Celle-ci peut aller de 1 à 100%, même si elle est minoritaire dans la majorité des cas. En tant qu'actionnaire, l'investisseur touche des dividendes. C'est cependant à la cession de ses parts, si sa participation a permis à l'entreprise d'accroître sa valeur, qu'il réalise la plus grande partie de sa rémunération.
4. Les risques du capital-investissement
Lorsqu'il entre au capital d'une société, le capital-investisseur devient actionnaire. De fait, il peut siéger au conseil d'administration et avoir ainsi accès à toutes les informations financières de l'entreprise. Néanmoins, il faut avoir à l'esprit que l'investisseur possède des parts dans différentes entreprises et qu'il lui est concrètement difficile de diriger chacune d'elles. En pratique, le chef d'entreprise qui a accepté une prise de participation extérieure reste donc très souvent aux commandes de son affaire. S'il existe des désaccords au niveau de la stratégie appliquée, le capital-investisseur a toujours la possibilité de sortir du capital avant la date prévue.