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Fiches pratiques

Quels sont les différents types d'incubateurs

Publié par Julien van der Feer le | Mis à jour le
Grandes écoles, organismes publics, centres de recherches... les incubateurs dépendent de structures variées et accueillent en conséquence des projets de nature différente.
© apinan
Grandes écoles, organismes publics, centres de recherches... les incubateurs dépendent de structures variées et accueillent en conséquence des projets de nature différente.

Les incubateurs proposent généralement des services d'accompagnement équivalents. En revanche, ils n'accueillent pas forcément les mêmes types de projets.

1. Les incubateurs liés à un organisme public

La loi sur l'innovation et la recherche de 1999 a mis en place des incubateurs soutenus par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Ils sont 28 sur le territoire métropolitain, ainsi qu'à La Réunion et en Guyane. Deux sont spécialisés dans le secteur de la santé (Paris Biotech Santé à Paris et Eurasanté dans le Nord-Pas-de-Calais) et un autre dans le numérique (La Belle-de-Mai à Marseille). Les autres sont multisectoriels. Tous accueillent des projets de créations d'entreprise innovante liés à un laboratoire de recherche public. A l'échelle européenne, d'autres structures proposent les mêmes services d'incubation : les centres européens d'entreprise et d'innovation (CEEI). Il en existe 37 en France, labellisés par l'Union européenne et soutenus par la Commission européenne. Enfin, localement, de nombreuses initiatives fleurissent un peu partout en France. Des incubateurs sont souvent proposés au sein des pôles de compétitivité, par les chambres de commerce et d'industrie ou les régions et métropoles.

2. Les incubateurs liés aux grandes écoles

Une centaine d'incubateurs se répartissent entre les grandes écoles (HEC, Essec, Centrale, Polytechnique, Mines, Business School, etc.) et les universités françaises. Certaines écoles possèdent leur propre structure, d'autres collaborent avec une société spécialisée. Généralement, ces incubateurs sont ouverts uniquement aux élèves ou anciens élèves de l'école, mais ce n'est pas toujours le cas. L'avantage est de pouvoir rencontrer facilement d'anciens élèves qui ont réussi, des chercheurs et des professeurs avisés ou des entrepreneurs expérimentés. Les durées d'incubation de ces structures sont très variées, de quelques mois à plusieurs années.

3. Les incubateurs liés aux grands groupes industriels

Certains groupes industriels accompagnent les start-ups par l'intermédiaire d'incubateurs corporate. Le plus souvent, l'objectif est de faire émerger des entreprises d'innovation en lien avec l'activité du groupe. Si l'intérêt pour la structure incubatrice est évident (attirer de nouveaux talents), la start-up a aussi l'avantage d'avoir un partenariat assuré après la période d'incubation. Seule contrainte : il est difficile de rester indépendant dans un tel contexte.

4. Les incubateurs liés à des investisseurs

Des investisseurs choisissent parfois d'accompagner des start-ups et d'injecter des fonds dans leur capital d'amorçage. Par leurs conseils et leur suivi tout au long du processus de création d'entreprise, ils tiennent le rôle d'un incubateur, puis d'un accélérateur de croissance.